Mon fils Israël 2014 – 105min.

Critique du film

Mon fils

Critique du film: Geoffrey Crété

Elevé dans une ville arabe en Israël, Eyad intègre à 16 ans un prestigieux internat juif à Jérusalem. Premier et seul Arabe à y être admis, il se heurte vite aux moqueries de ses camarades. Ses deux seuls amis deviennent Aisha, qu’il commence à fréquenter en secret pour ne pas s’attirer les foudres de leurs parents, et Yonathan, handicapé et vivant seul avec sa mère célibataire Edna. Le temps qui passe va forcer Eyad à affronter la réalité, qui se dresse entre lui et les autres.

Après le beau Les Citronniers, le réalisateur israëlien Eran Riklis continue d’explorer les traumas de son pays avec une fausse légèreté et une vraie délicatesse. Adapté de deux romans de Sayed Kashua, "Les Arabes dansent" aussi et "La Deuxième Personne", Mon fils dresse donc un portrait dur mais très sensible d’un pays qui déchire ses habitants entre leur cœur, leur héritage et leur futur. Par le biais d’une histoire extraordinaire, qui s’apparente presque à une fable, le film présente une galerie de personnages magnifiques, qui prennent vie dans une économie de mots étonnante – la mère de Yonathan, incarnée par l’excellente Yaël Abecassis. Eran Riklis lui-même parle d’un film joyeux et tragique : c’est dans ce grand écart qu’il montre toute sa valeur de cinéaste.

31.05.2021

4

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Commentaires

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venividivici1

il y a 9 ans

Sujet intéressant car il esquisse le portrait d'un jeune arabe très intelligent, qui avec l'appui de son père va intégrer le meilleur et plus prestigieux lycée israélien à Jérusalem. Mais voilà qu'étant le seul arabe admis il rencontre forcement des difficultés et pas des moindres quand il tombe amoureux d'une jeune fille juive. Son travail de bénévolat auprès d'un étudiant juif du même âge et atteint d'une maladie dégénérative lui ouvre un autre univers mais le confronte aussi à une vraie crise existentielle. C'est à ce moment que la mère du jeune malade joue un rôle important dans la vie d'Eyad. Mais il est très difficile de prendre les bonnes décisions et le film se termine sur un grand questionnement, assez ambigu.Voir plus


TOSCANE

il y a 9 ans

Un très beau film réalisé par un israélien Eran Riklis (Les citronniers) , d’après un livre écrit par Sayed Kashua, écrivain et journaliste israélien arabe. Une partie de la complexité de ce film se résume dans ces doubles identités. C’est une histoire d’amour impossible entre deux adolescents. Mais c’est aussi un film sur une histoire politique dont on désespère de ne jamais en voir la fin. Je suis sortie de la salle un peu sonnée quand même !Voir plus


CineFiliK

il y a 9 ans

A force de valser entre les genres – fable comique à l’italienne, idylle à la Roméo et Juliette et drame familial - ce film israélien finit par s’éparpiller et perdre un tant soit peu son spectateur. Son message touche néanmoins en nous rappelant qu’en dépit d’un contexte plombé au quotidien par le conflit, l’occupation et la ségrégation, l’envie de vivre et d’aimer demeure encore et toujours.
4.25/6
https://cinefilik.wordpress.com/2015/02/15/dancing-arabs-de-eran-riklis/Voir plus


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