Ana Arabia France, Israël 2013 – 77min.

Critique du film

Ana Arabia

Critique du film: Hela Khamarou

Yaël (Yuval Scharf), une jeune et belle journaliste, arrive dans un quartier palestinien de Jaffa, dans la banlieue de Tel-Aviv dans le but d’enquêter sur la vie de Hannah, une femme juive récemment décédée, dont le mari est musulman. Elle fait la rencontre des proches du couple et des habitants de cette enclave oubliée, et se passionne pour l’histoire de ce couple mixte dans cette communauté où Juifs et Arabes coexistent paisiblement, loin des images habituelles bombardées par les médias et les politiques sur la région.

Filmé en un plan séquence de 85 minutes, le dernier film d’Amos Gitaï réussit un exercice de style très compliqué. Le réalisateur raconte lui-même qu’il a fallu pas moins de dix prises pour arriver à un bout à bout parfait. C’est de ce procédé cinématographique si fragile que nait ce sentiment hésitant, suivant les pas de la belle journaliste zigzaguant au gré des allées et de ses rencontres, dans un décor préservé, pourtant non loin des HLM imposants qui entourent cette enclave.Amos Gitaï donne voix à un discours que l’on entend peu, celui de ces couples arabo-juifs qui doivent faire face aux souffrances malgré les sentiments, dans un pays qui refusent les compromis. Est-ce un récit idéalisé ? Une métaphore universelle ? Ou simplement une vérité du passé, sourde et inaudible ? Les femmes sont porteuses de cet espoir, guidées par leurs sentiments, elles bravent le qu’en dira-t-on et s’exposent à une vie semée d’embuches. Mais dans ce lieu qui n’est pas affecté par le temps qui passe, l’impossible devient possible. Et si Arabes et Juifs pouvaient vivre ensemble, en paix ?

15.09.2014

3

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

risoa

il y a 10 ans

Ce film tourné en une séquence nous fait partager le vécu de divers individus via leur rencontre avec Yael, une journaliste. C'est un film poignant, proche du documentaire qui nous fait réaliser que ce que nous voyons au 20h n'est qu'une partie de la réalité que les gens vivent.


Autres critiques de films

Vaiana 2

Gladiator II

Conclave

Red One